Le samedi 28 août, une personne portant un masque arc en ciel, symbole des mouvements LGBTQI, s’est faite agressée dans la manifestation. Un individu lui a arraché son masque et l’a insultée. Sur twitter, l’agresseur a assumé et revendiqué publiquement son acte.
Ce samedi 11 septembre, il est revenu avec un groupe arborant drapeaux royalistes et symboles identitaires, avec la volonté de prendre la tête de la manifestation. Un certain nombre de manifestant·es ont refusé qu’une tonalité d’extrême droite soit imposée à la manif. Spontanément, ces derniers les ont empêchés d’avancer et les ont relégué en fin de cortège.
Il n’est pas possible de manifester contre une loi sécuritaire aux côtés de gens construisant un projet politique basé sur l’autoritarisme, il n’est pas possible de construire une unité avec des gens dont l’idéologie est basée sur l’exclusion. D’autant que ces idées se concrétisent par des actes violents, comme cela s’est aussi produit dans d’autres villes en France.
Dans nos manifestations et ailleurs, la diffusion de ces idées et de ces pratiques met en péril les solidarités que nous tentons de construire collectivement. La présence de fascistes et la couverture médiatique dont ils bénéficient écartent des manifestations bon nombre de personnes qui ne veulent pas être apparentées à l’extrême droite ou qui craignent de s’y rendre. Pourtant, le combat contre les lois liberticides, pour la défense des services publics et de l’hôpital, pour nos droits sociaux, est plus que jamais nécessaire.