Dans un climat où l’extrême droite décomplexée multiplie les attaques politiques les plus abjectes (racistes, sexistes, antisémites, islamophobes, homophobes et transphobes), l’État, lui, continue sa politique autoritaire pour contenir la précarisation généralisée qu’il organise. Au service du capital, l’un comme l’autre sont les deux faces d’une même pièce. Pendant que les plus riches s’engraissent et planquent l’argent dans les paradis fiscaux, l’extrême droite détourne le débat public autour de questions identitaires, avec un soutien effectif de la presse bourgeoise. Les dernières réformes et lois liberticides en date sont ainsi occultées (réforme du chômage, des retraites, loi de sécurité globale, lois séparatisme, loi drônes2…) ou instrumentalisées (pass sanitaire obligatoire).
Depuis quelques semaines, l’extrême droite tente de s’immiscer dans les cortèges anti-pass du samedi et d’en prendre la tête, à Lille drapeaux royalistes et identitaires déployés. Nous n’acceptons pas de défiler aux côtés de fachos qui, par essence, œuvrent pour l’autoritarisme et les lois liberticides.
Nous n’avons pas l’intention de plier face au fascisme ni de laisser à l’extrême droite les espaces de contestation contre les mesures autoritaires. Affirmons ensemble un antifascisme déterminé face à l’autoritarisme de l’État et à la banalisation de la présence de nazillons dans la rue et dans les manifs.