Le collectif Précaires en colère nous fait parvenir le communiqué et la vidéo de leur action dans les bureaux de Tingari – un sous-traitant de Pôlice Emploi – spécialisé dans le harcèlement des chômeurs.es :
Wesh,
Comme à Lille il fait -13,12°C l’hiver et on s’est dit que ça serait cool d’enfin trouver de la thune pour payer le gaz et l’élec’.
Du coup, on s’est renseigné.es avec un groupe de Précaires en Colère et on est tombées des nues :
– au RSA, ils voulaient nous faire travailler gratos !
– à Pôle Emploi, ils voulaient qu’on aille chez Tingari voir si cette boîte privée réussissait à nous trouver un job bien merdique à coup de jobdatings, de jeux type foot canditat.e/patron et de téléréalités du type « Patron Incognito » !
En réponse, on s’est rencardé.es ce mercredi 15 février 2022 à une vingtaine après une séance de yoga à la friche et une rencontre fortuite avec les Schtroumpfs qui ont, une fois de plus, fait preuve de sagacité en ne captant rien. À 16h pétante, en guise de goûter, on a envahi les locaux de Tingari situés au 2e étage d’une des bouses moches du projet urbain de Martine Aubry, un immeuble en fausses briques blanches appelé « Arboretum ». On n’y a pas vu les arbres ni la verdure mais des employés faux-culs, condescendants et veners qui n’ont pas eu le sens de la prose en appelant la flicaille après la lecture de notre tract qu’on vous glisse en pièce jointe. En cadeau on leur en a laissé quelques uns.
Au final, décidant conjointement qu’on préférait manger des welshs en buvant de la bière plutôt que de trouver un boulot, on s’est carapaté.es tranquillement dans les rues de la ville en se donnant rendez-vous pour de nouvelles aventures.
A Lille (Tingari), Marseille (Aksis), Paris (Solerys) et Brest, on s’était coordonné.es pour visiter ces prestataires privés qui ont empôché 300 millions d’euros d’argent public en 2021 pour fliquer les plus précaires à base de programmes bidons sur le principe de la carotte et du bâton.
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