Samba Dior Diagne était informaticien.
Ceux qui le connaissaient au Sénégal le décrivent comme une personne aimable et serviable.
Il a été tué par la police dans la nuit du 12 au 13 mars
à Wattignies près de Lille.
Quelques jours auparavant, il aurait perdu son emploi, ce qui reste à vérifier, et cela l’aurait déstabilisé psychologiquement. Du moins c’est ce que prétendent la police et les journaux. La famille de Samba, elle, dit au contraire qu’il n’avait aucun problème de déprime, ni problème psy, et ceci même quelques heures avant sa mort où elle lui a parlé longuement au téléphone.
Dans cette nuit du 12 au 13, il se serait mis à hurler et aurait menacé ses colocataires avec au couteau. La police est intervenue et la BAC est arrivée en renfort. Ils étaient ainsi 5 ou 6 et auraient utilisé un taser puis un LBD sans résultat. Alors Samba se serait « déplacé » vers les flics et ceux-ci ont fait feu.
Toujours est-il que Samba a reçu 3 balles et il est mort, dans son appartement.
Comment concevoir que 5 ou 6 policiers n’arrivent pas à interpeller un homme seul, même muni d’un couteau, sans l’abattre à coups d’arme à feu ?
Et puis, les commentaires des responsables policiers et des autres autorités insistent lourdement sur le fait que Samba était en crise (selon eux) comme si cela justifiait, pour une bonne partie, qu’on le tue, et comme si cela devait faire que la population ne pose pas de questions sur ce qui s’est produit. En fait, ce que signifient leurs propos, c’est : il était en crise psy, alors la police l’a tué. Voilà, ça devait arriver. Point final.
Il ne faut pas oublier, non plus, que le nombre annuel de personnes tuées par la police ou la gendarmerie, a doublé ces 4 dernières années par rapport à la moyenne des années 2010 à 2019.
Arrêtons l’hécatombe !
Et, si Samba était vraiment en souffrance psychologique, ce serait le 6ème cas psy, sur les 12 derniers mois, à être ainsi abattu par la police ou les gendarmes.
Arrêtons l’hécatombe !
Une marche blanche, pour la mémoire de Samba, est organisée, à Lille, le :
mercredi 27 mars, à 18 h
— place de la république, Lille.