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Campagne Non à la extradition des exilé·e·s italien·ne·s

Campagne Non à la extradition des exilé·e·s italien·ne·s

Cette procédure d’extradition, à l’articulation entre les législations de deux Etats et mettant éventuellement en jeu des traités européens et des jurisprudences qui s’étalent sur des dizaines d’années, nécessite le traitement de milliers de pages de dossiers et la rédaction de centaines de pages de mémoires adressées à la cour. Cela représente, pour les avocates, un travail énorme.

Cette rencontre est une action de soutien militant et financier. Vos dons sont nécessaires, ils seront consacrés à la défense.

NON À L’EXTRADITION DES EXILÉ.E.S POLITIQUES
ARRÊTÉ.E.S EN FRANCE

NON À LA VENGEANCE CRIMINELLE
ET SANS LIMITE DE L’ÉTAT

www.paroledonnee.fr

Arrêter des personnes en exil 40 ans plus tard est une honte pour l’image internationale de la France en totale contradiction avec les valeurs universelles qu’elle prétend défendre. L’Etat français vient de rompre un engagement qu’il a pris en faveur de la paix et de la garantie des droits humains sur une demande de l’Etat italien initiée par Matteo Salvini, leader de l’extrême droite, lorsqu’il était Ministre de l’Intérieur. Ces personnes en exil en France, y avaient trouvé une fragile protection face à la répression et la justice d’exception qui sévissaient alors dans leur pays.

Or rien n’a changé dans le droit italien au cours de ces 40 dernières années. Au contraire, l’État italien a encore dégradé les droits de la défense.

Non seulement aucun.e de ces exilé.e.s n’a été impliqué.e dans un quelconque acte légalement répéhensible depuis leur arrivée en France, mais elles et ils ont dû reconstruire leur vie dans une précarité permanente du fait de leur absence de statut juridique. Et pourtant elles et ils ont trouvé les moyens de s’investir dans leur vie professionnelle mais aussi dans la vie sociale, culturelle. De plus, on parle de personnes désormais âgées, toutes proches de 70 ans, dont on ne peut faire croire qu’elles représentent un danger pour quiconque.

Après l’audience de jeudi 29 april au Tribunal de la Cour d’Appel, la justice française a décidé différents degrés de liberté surveillée, en attendant le début des audiences pour chacune devant la Chambre de l’Instruction pour examiner la demande d’extradition vers l’Italie.

L’empressement de l’Italie à se venger est déjà incompréhensible en soi, sur le plan historique et juridique. Mais que l’Etat français déchire la “doctrine Mitterrand” pour les réfugiés politiques de n’importe quel pays, est un précédent dangereux et honteux. C’est un signal très inquiétant alors qu’un peu partout dans le monde l’autoritarisme sous des prétextes d’état d’urgence divers et variés limite l’exercice des droits démocratiques, tout en normalisant la répression et la criminalisation des luttes sociales. Après la demande de l’Italie, les demandes de régimes anti-démocratiques, de droite extrême d’Amérique latine, d’Afrique,d’Asie ou du Moyen-Orient voire maintenant d’Europe seront-elles également satisfaites ? Et comment assurer les exilé.e.s politiques que le gouvernement français ne les extradera pas pour de basses raisons de “bon voisinage” géopolitique ?

  • Liberté totale pour les exilé.e.s italien.ne.s arrêté.e.s
    après 40 ans!
  • Pour la fin immédiate de toute persécution judiciaire!
  • Solidarité avec toutes et tous les réfugié.e.s politiques!